mercredi, 7 mars 1917

Une de nos élèves est morte

La directrice de l’école de filles de la rue Evariste Luminais écrit dans un rapport :

 

« Une de nos élèves, charmante et tout autre que son milieu, est morte à treize ans, on oserait presque écrire heureusement. Sa maîtresse et une délégation d’élèves assistant à l’enterrement, virent cette horreur : un père et une mère ivre-morts suivant le cortège, soutenus par quatre seules assistantes qui eurent le courage d’aider cet homme et cette femme à marcher un peu moins indécemment. Le commissaire de police appelé dans la nuit précédente pour séparer ces parents que l’alcool avait rendus furieux et qui se battaient, ne les avait pas conduits au poste de police pour ne pas laisser seul le petit cercueil. Il faut faire effort pour chasser de son esprit ces visions… ».