jeudi, 19 juillet 1917

Troubles à Petrograd

« Les difficultés gouvernementales à Pétrograde » (Le Populaire du 19) « Un complot allemand en Russie – Lénine convaincu de haute trahison » (Le Phare du 20) « L’agitation maximaliste est enrayée – Lénine est au service de l’Allemagne » (Le Populaire du 20)

 

 

Les journaux nantais ont les yeux tournés vers la Russie où des événements graves se déroulent. Dans un contexte militaire difficile, le déclenchement d’une crise gouvernementale incite les soldats et les ouvriers les plus radicalisés à tenter un coup de force pour renverser le régime.

 

Le Populaire raconte :

« Il semble que la journée la plus critique fut celle du 17 juillet. On vit arriver à Pétrograde dans la matinée, venant de Cronstadt, Orianenbaum, Péterhoh, plusieurs unités militaires auxquelles se rallièrent à midi trois régiments et un bataillon de grenadiers de la garnison de Pétrograde. Accompagnés d’une foule énorme et armée… les manifestants portaient des bannières avec des inscriptions : « A bas les dix ministres capitalistes ! Nous réclamons que tout le pouvoir passe aux délégués ouvriers et militaires »…

Je n’entrerai pas dans le détail de ces malheureux événements. La lutte fut très vive pendant vingt-quatre heures. Les émeutiers se battirent tant qu’ils conservèrent quelque espoir. Le sang coula… ».

 

Les journaux du 20 juillet se consacrent à la reprise en main de la situation par Kerensky et insistent sur la responsabilité de Lénine (en fuite) dans ce coup d’Etat présenté comme financé par les Allemands et coordonné avec la contre-offensive de Hindenburg.