mardi, 18 juillet 1916

Na pas revoir la guerre

En convalescence dans un hôpital temporaire, installé dans un hôtel de Cayeux-sur-mer, Maurice Digo appréhende de retourner au front.

 

Il écrit dans ses Carnets :

« Ma blessure est très belle. J’ai vraiment essayé d’obtenir un érysipèle en l’exposant à l’air vif de la côte. Chaque jour arrivent de nouveaux blessés. Je sens qu’il faudra bientôt retourner au 146. Au médecin-chef qui me félicite du bon aspect de blessures qui auraient pu être graves et même entraîner la perte d’un œil, j’ai répondu que c’était bien dommage ».

 

L’enthousiasme patriotique des premiers jours a été la première victime de la guerre. La guerre, ce cauchemar que le soldat ne veut plus revoir, quitte à y laisser un œil.