lundi, 31 mai 1915

Les tranchées entre Histoire et tourisme (bis)

 

Comme le caporal Léon Jost (voir la chronique du 17 mars 1915), le général Guillaumat a conscience de vivre un nouveau type de guerre dont les vestiges entreront dans l’Histoire. Il écrit à son épouse ce jour :

 

« Il faudrait que l’on vît ces kilomètres de tranchées et de boyaux pour se faire une idée de ce qu’est cette guerre. Ceux qui ne l’auront pas vu ne comprendront jamais certains détails et certaines difficultés. On visitera cela après la guerre et on aura du mal à faire disparaître tous ces travaux des troupes, étonnants, comme les voies romaines et les camps de César. Depuis eux, on n’avait pas ainsi remué la terre. Les cavaliers eux-mêmes sont dans les tranchées et piochent avec les autres sans rechigner. »