mardi, 14 décembre 1915

« Les artilleries se réveillent »

Comme on l’a vu dans une précédente chronique, l’hiver, la guerre de tranchée se résume à un duel d’artillerie ponctué par des explosions de mines.

C’est cette guerre qu’évoque Maurice Digo dans ses Carnets  le 13 et le 14 décembre :

 

« Lundi 13 décembre : Il gèle. Les artilleries se réveillent. Une averse de torpilles laboure le ravin de l’Etang et nos contre-pentes.

Ce soir, corvée de soupe. Marmitage de shrapnels : 2 tués. Au retour je prends la garde au… où le 12e vient d’avoir 3 tués par les batteries de 75.

 Au jour, dans un des casques, je compte 32 petits trous. »

 

« Mardi 14 décembre.  Il gèle. Ciel noir. Paysage désolé.

Un bombardement de torpilles, heureusement trop long pour nous, bouleverse la route Perthes-Ripont et ses abords. Le cimetière où sont enterrés les camarades tués depuis l’attaque est complètement retourné.

Vers 9 heurs, relève par le 153e pendant un bombardement de crapouillots.»