dimanche, 20 mai 1917

« L’enlèvement du plateau de Craonne »

Sous ce titre, Le Phare écrit :

 

« L’enlèvement du plateau de Craonne restera l’un des plus beaux faits d’armes de la guerre ».

 

Suit un récit héroïque de la bataille.

 

Acteur de cette bataille, Maurice Digo note dans son Carnet ce même jour :

« Voici 34 jours que, sans trêve ni répit, deux armées luttent pour la possession d’un plateau. C’est Verdun retourné.

34 jours et 34 nuits que fondent sur place les renforts venus de tous les dépôts de l’arrière.

En ligne, c’est l’alternative perpétuelle : attaque et contre-attaque, la vie et la mort dans la boue, toute amorce d’ouvrage immédiatement détruite, relève des blessés impossible, ravitaillement réduit à sa plus simple expression, transporté sous les barrages aux prix de surhumaines souffrances.

Dans les unités décimées s’installe peu à peu le désespoir et des mutineries s’organisent sous l’influence du dégoût, de la révolte, de la faim ».