vendredi, 29 novembre 1918

Le moral des armées fléchit

Au Grand Quartier Général, le général Buat note dans son Journal :

 

« Série d’instructions destinées à soutenir le moral de l’armée qui fléchit. Les hommes s’exaspèrent d’être ramenés à la vie de caserne avec des exercices et des exigences de chefs sans expérience psychologique. On ne leur explique pas que les marches qu’ils font et on ne leur dit pas que, s’ils les font, c’est parce que chemin de fer et autos sont consacrés jusqu’au dernier véhicule, au ravitaillement des armées et des populations libérées. Le manque d’idées de certains chefs est vraiment stupéfiant…

Depuis deux semaines, je demande au maréchal [Pétain] d’aller faire des tournées aussi nombreuses que possible dans les armées afin d’exciter un peu le sentiment patriotique et de calmer les longueurs ou l’attente en organisant des revues, des remises de fourragères et de décorations, etc. ».