mardi, 17 octobre 1916

Le cinéma aux armées

C’est quand ils sont en arrière des lignes, au repos, que les poilus sombrent dans les idées noires, le cafard.

Pour les distraire, certains officiers organisent des jeux, des spectacles (revues, théâtre) ou des séances de cinéma.

 

Le Nantais Maurice Digo, et son régiment, sont en repos à Loeuilly, au sud d’Amiens.

Il écrit dans ses Carnets :

« Ce soir, Cinéma d’armée sur la place. Ridicule.

Quand apparaît sur l’écran le sémillant officier courtisant la petite alsacienne, une bordée de cris et sifflets éclate dans le silence de la place. Mais il semble que le coup était prévu, un projecteur inonde la foule des soldats et il faut se trisser en vitesse pour éviter la charge de la garde de police ».