vendredi, 24 décembre 1915

La vie chère

Sous ce titre, un journaliste du Populaire, après avoir passé en revue l’augmentation des produits de consommation courante, en propose une explication.

 

Il met en avant : « Le manque prolongé de main-d’œuvre, une grande quantité de terres non cultivées, les fréquents achats faits par les services de l’intendance, la fourniture des hôpitaux militaires. »

 

Puis il avance d’autres facteurs : « L’afflux de la population dans notre cité. Chacun se souvient sans doute de ces interminables théories de réfugiés du Nord-Est et de Belgique qui arrivèrent ici… Un très grand nombre de ces familles se sont établies dans notre ville même… »

« Il faut retenir aussi que beaucoup d’ouvriers métallurgistes ont été renvoyés du front pour venir travailler dans les usines, ce qui contribue encore à augmenter le chiffre de la population. »

 

Ce journaliste, inquiet de voir les étrangers au département venir manger le pain des Nantais, se rassure cependant dans sa conclusion : « Quoi qu’il en soit, nous pouvons compter sur la vigilance de notre municipalité. » En effet, le maire, P. Bellamy, va proposer « la constitution d’une commission de la vie chère.»