jeudi, 31 octobre 1918

« La Turquie a capitulé »

Ce titre du Populaire ramène l’attention des lecteurs vers un Orient souvent oublié.

 

Gaston Veil le reconnaît dans son éditorial : « Après la Bulgarie, la Turquie vient de capituler. L’opération s’est faite sans bruit. La Turquie ne faisait point parler d’elle depuis quelques jours, mais elle préparait sa reddition ».

 

Les troupes anglaises sont rentrées à Damas le 30 septembre. La Palestine et la Syrie sont déjà partagées, selon les accords Sykes-Picot, entre Anglais et Français. Ces derniers ont débarqué à Beyrouth le 6 octobre. Submergé au sud et à l’est, l’empire ottoman est, depuis l’effondrement de la Bulgarie, menacé en son centre. Constantinople est à la merci des alliés.

Après trois jours de négociations l’armistice est signé le 30 octobre, à bord d’un navire anglais ancré en rade de l’île de Moudros, par le ministre turc de la marine et un amiral britannique représentant les alliés mais soucieux de servir d’abord les intérêts de la Grande-Bretagne.