dimanche, 2 août 1914

La Mobilisation à Nantes

Tous les journaux consacrent des articles à l’aspect de la ville en ce premier jour de la Mobilisation.

 

Mobilisation au Grand Lycée en août 1914

Mobilisation au Grand Lycée en août 1914

 

Après avoir annoncé les restrictions provoquées dans certains services, en particulier les tramways, par le départ des employés, les journaux, désormais réduits à deux feuilles seulement, décrivent l’ambiance dans les points sensibles de Nantes :

 

« La ville présentait, naturellement, une animation extraordinaire. Dès les premières heures, les hommes mobilisés arrivaient par les différentes gares, se rendaient dans les casernes… A la gare d’Orléans, la foule des mobilisés qui rejoignent leurs corps donne à la gare une animation inaccoutumée. Presque tous sont accompagnés par des parents et des amis. » (Le Télégramme, 3 août 1914)

 

La Mobilisation à Nantes : ici à la Caserne Bedeau, près du Jardin des Plantes et du Lycée

La Mobilisation à Nantes : ici à la Caserne Bedeau, près du Jardin des Plantes et du Lycée

 

 

« Comme aux abords des autres gares, une animation extraordinaire s’est manifestée cet après-midi, près de la gare de la Bourse. Parmi les groupes innombrables, aucune note discordante, mais une gravité digne sur le visage des épouses et des mères, une décision presque joyeuse sur les fronts de ceux qui partent. » (Le Télégramme, 3 août 1914)

 

« Aux abords des casernes. Les arrivées des réservistes se poursuivent régulièrement sans incident pour chaque arme… Est-il besoin d’ajouter que des scènes touchantes et émouvantes ont eu lieu aux abords des quartiers ? Les femmes font montre de beaucoup de courage ; bien des larmes coulent sans doute, mais elles sont vite essuyées, et bientôt un sourire, un peu forcé, les remplace. Quant au moral des troupes, il est excellent. Nos braves soldats ont joyeusement accepté le lourd sacrifice que la folie de certains va leur imposer. » (Le Populaire, 4 août)

 

« L’animation dans les rues, surtout les artères principales, est extrême. Partout des groupes de civils auxquels viennent se joindre des militaires, se forment, et la conversation n’a trait qu’à la situation internationale. L’impression générale qui se dégage est qu’un immense enthousiasme anime la population nantaise ; les jeunes gens, particulièrement, se montrent les plus chaleureux dans leurs démonstrations. » (Le Populaire, 4 août)