lundi, 23 août 1915

La chance de tuer… c’est horrible tout de même

La guerre et la mort dans leur banalité quotidienne :

 

« J’ai eu la chance de tuer le bon boche que j’avais en face de moi = car en toute première ligne, nous ne sommes qu’un grenadier tous les 25 ou 30 mètres, avec un vis-à-vis boche – J’ai donc pu le supprimer avant qu’il ait eu le temps de beaucoup m’inquiéter – Il ne m’a lancé qu’une grenade, et j’ai répondu par cinq. Le malheureux a râlé une heure – C’est horrible tout de même – Je serais heureux de recevoir au plus vite mes piles électriques. »

(Lettre de Jacques Vaché à son père, 24 août 1915)