lundi, 16 août 1915

Fortes têtes

Le casque d’infanterie, adopté en février 1915 (voir notre chronique du 21 avril) commence à être distribué aux soldats de premières lignes, non sans poser quelques problèmes comme l’écrit le général Guillaumat à son épouse :

 

« Je vais recevoir le nouveau casque de l’infanterie, dès que le ministère aura rectifié son erreur sur les dimensions : pour les dolichocéphales comme moi, il faut trois tailles de plus, car les casques sont ronds, pour des brachycéphales : il n’y a donc que les petites têtes qui soient servies en ce moment. »

           

Conçu pour protéger les soldats des éclats d’obus qui explosent au-dessus des tranchées, le « casque Adrian » est fabriqué dans une plaque d’acier laminé, d’une épaisseur de 0.7 mm, et pèse de 670 à 750 g. De couleur bleu horizon, il ne peut protéger contre un coup direct, mais il est en mesure de faire ricocher un projectile dans certaines circonstances, d’arrêter les éclats de petite taille et surtout il épargne les blessures liées à la chute de pierres lors des explosions d’obus. Les blessures à la tête des Poilus passeront de 77%, avant son adoption, à 22% en 1916.