dimanche, 16 janvier 1916

Des robes de deuil pour les orphelines

Les « Œuvres de guerre » se sont multipliées depuis 1914 et connaissent un grand succès dans les écoles, où elles contribuent à la mobilisation, au conditionnement, des enfants.

 

La directrice de l’école des filles de la rue Ampère, dans son rapport de l’année scolaire 1915- 1916, dresse un long inventaire des actions menées dans son établissement : Le jour des morts ; La collecte de l’or ; L’emprunt de la Victoire ; Les journées nantaises ; Le sou du colis pour les prisonniers ; Les vêtements du soldat (chaussettes, cache-nez fabriqués à l’école) ; l’oreiller du soldat (en plus de la quête « Nous avons même envoyé quelques oreillers tout faits au siège de l’œuvre. » ; Les pupilles de l’école…

 

A propos de cette dernière « œuvre » la directrice rapporte que, en plus de l’argent collecté, « Par l’intermédiaire d’une dame patronnesse, j’ai obtenu du Bureau de Bienfaisance, du tissu noir avec lequel la maîtresse de couture a fait, sur mesure, une robe de deuil pour l’aînée des 6 familles de mes élèves dont le père est tombé ou disparu pendant l’année scolaire 1915 – 1916. »