vendredi, 8 juin 1917

A l’arrière, « les foules effervescentes »

Maurice Digo part en permission ;

il décrit les scènes vues à Paris :

 

« A Paris, dès la gare de l’Est, les permissionnaires sont assaillis. Des femmes crient, pleurent, narguent les cognes et bousculent le service d’ordre.

Tous les éléments d’un mouvement populaire qui nous délivrerait du cauchemar de la guerre sont là, dispersés, confus, impuissants et le Gouvernement le sait bien, qui traite les « meneurs » avec une impitoyable cruauté, mais laisse gueuler tout son saoul les foules effervescentes ».