lundi, 1 janvier 1917

Année 1917

En 1916, l’échec des offensives (allemande à Verdun, alliée dans la Somme) a montré l’inanité de toute tentative de percée en profondeur.

Malgré tout, les généraux des deux camps ne concluent pas à l’impossibilité de continuer la guerre. Il faut un résultat, un dénouement. Les Allemands optent pour une tactique d’assaut en petits groupes indépendants, destinés à prendre un saillant, un pont, un village afin de déstabiliser le front adverse.

 

Côté français, le nouveau commandant en chef, le général Nivelle, qui a déclaré lors de sa prise de fonction qu’il « percera le front quand il le voudra » décide d’attaquer sur le front de l’Aisne, au Chemin des Dames, en avril, tandis que des offensives de diversion se dérouleront en Artois et en Champagne. L’échec de ces offensives meurtrières, provoque des mutineries parmi les troupes, tandis que les permissionnaires, refusent de retourner au front et propagent des idées révolutionnaires influencées par la Russie. La France doute.

 

En Russie, les émeutes de la faim, débouchent, sur une révolution (8 – 12 mars), la chute du Tsar et la désorganisation de l’armée russe. Le gouvernement provisoire issu de cette première révolution est renversé en novembre (octobre calendrier russe) par les Bolcheviks qui veulent la paix. Lénine signe l’armistice de Brest-Litovsk (15 décembre), puis le traité de paix (3 mars 1918) ce qui permet à l’Allemagne de se désengager du front oriental.

 

Un allié s’en va, un autre arrive. La guerre sous-marine à outrance, lancée par l’Allemagne, paralyse le commerce entre les USA et l’Europe. Le 2 avril 1917, le président Wilson déclare la guerre à l’Allemagne. Le 26 juin, les premières troupes américaines débarquent à Saint-Nazaire.

« J’attends les Américains et les chars » avait déclaré Pétain, (le remplaçant de Nivelle, limogé), pour rétablir la confiance des soldats français. Le 20 novembre, Américains et chars sont à l’œuvre, à Cambrai, pour une offensive de deux jours, infructueuse. On en revient, à la guerre de position.