Selon Clemenceau : nos héros de Verdun confrontés à la barbarie allemande

 

Les soldats allemands : « Ces machines humaines ne conçoivent même pas qu’un autre emploi eût pu s’offrir à leur activité. Machine à tuer, il leur est impossible de voir au-delà de la tuerie. Des atrocités qui ont à jamais déshonoré le nom de ces tueurs dans le monde, il est probable qu’à ce moment terrible le souvenir leur est étranger. Ce n’est pas leur affaire de sentir, de penser. Ils vont d’une offensive implacable de passivité mouvante, confiants dans une puissance providentielle de meurtre, sans cette flamme de noblesse au cœur, sans cette lumière d’invincible espérance, sans cette ardente volonté au-delà de la mort qui donnent à nos soldats une vie d’humanité supérieure à la mort elle-même, parce qu’il se transmet d’homme à homme un flambeau de survie que la pire tourmente, toujours sur le point de l’éteindre, ne fait qu’alimenter. »

            (Clemenceau, L’Homme enchaîné)

Se reporter à la chronique de Jean Bourgeon du 13 mars 1916… où on comprend qu’au front, à Verdun, les Poilus sont beaucoup moins lyriques que Clemenceau.