jeudi, 5 juin 2014

Guillaumat (Adolphe)

Guillaumat1

Général Guillaumat, commandant la 5e Armée.

 

 

« GUILLAUMAT Adolphe

(1863-1940) 

Élève / Général

Né le 4 janvier 1863 à Bourgneuf (Charente-Maritime), d’un père officier. Entré à Saint-Cyr en 1882, il sort major de sa promotion et choisit de servir au 65e RI de Nantes. En septembre 1908, il est nommé commandant du Prytanée militaire de La Flèche, puis directeur de l’Infanterie (janvier 1913) et chef de cabinet du ministre de la guerre Messimy (juin 1914). Il se distingue, à la tête de la 2e Armée, à Verdun en août 1917. De décembre 1917 à juin 1918, il commande et réorganise les troupes alliées d’Orient et est le véritable artisan de la victoire de septembre 1918 à Salonique. Après la percée allemande du Chemin-des-Dames en mai 1918 qui menace Paris, il est rappelé en France par son ami Clemenceau qui a peut-être alors l’intention de le nommer commandant en chef des forces françaises à la place de Pétain. Il devient gouverneur militaire et commandant du camp retranché de Paris puis, après la retraite allemande, commandant de la 5e Armée. Après la guerre, inspecteur général (juin 1919), membre du Conseil supérieur de la guerre (1920), il commande de 1924 à 1930 les forces d’occupation alliées des territoires rhénans, avec une interruption en juin 1926, mois pendant lequel il est ministre de la guerre dans un gouvernement Briand. Retiré à Nantes en 1939, il meurt le 18 mai 1940. Depuis novembre 1947, il repose sous le dôme des Invalides. Lauréat en 1882 du prix de physique et chimie en classe de mathématiques, offert par l’Amicale des anciens élèves, il préside de 1935 à 1939 l’Association parisienne des anciens élèves. Il est le père de Pierre Guillaumat (1909-1991), ministre du général de Gaulle, fondateur et premier président de la Société nationale Elf-Aquitaine. »

 

Source : Jean-Louis LitersDictionnaire biographique in Nantes. Le Lycée Clemenceau. 200 ans d’Histoire p. 407

(Nantes, Éditions Coiffard, 2008)

 


 

 

« Guillaumat, Général de Division d’Infanterie, Commandant d’Armée, ancien Directeur du Prytanée Militaire, ancien Directeur de l’Infanterie et Chef du Cabinet du Ministre de la Guerre, cité comme Commandant du 1er Corps d’Armée devant Verdun, en mars 1916, nommé Grand Officier de la Légion d’Honneur après l’affaire de Combles le 11 octobre 1916, nommé au Commandement de la 2e Armée, en décembre 1916, puis au Commandement en Chef des Armées Alliées d’Orient le 24 décembre 1917. »

Source : Lycée Clémenceau – Association Amicale des Anciens Élèves – Livre d’Or de la Guerre p. 34

(Nantes, Imprimerie Mthe Chantreau & Cie, 1921)

 


 

 

Paul Guillaumat, petit fils d’Adolphe Guillaumat, a transcrit et édité la Correspondance de guerre du Général Guillaumat (L’Harmattan, 2006).

Guillaumat2

 

L’historien Jean Bourgeon a cité de nombreuses fois des extraits de cette correspondance au fil de ses chroniques à l’onglet Nos Années Cruelles.

 

 


Nos Années Cruelles / Jean Bourgeon / Chronique du 25 août 1917

 

« Le général Pétain félicite les héros de Verdun »

Sous ce titre, Le Phare cite l’ordre que le général Pétain a adressé aux officiers, sous-officiers et soldats de 2e armée :

« L’armée française tout entière vient de suivre avec émotion vos combats glorieux et vous félicite des succès que vous avez remportés. Une fois de plus, vous avez parcouru ces chemins héroïques où tant de vos camarades ont retenu l’ennemi pas à pas, pendant les longs mois de son orgueilleuse poussée vers Verdun ». (Ici, Pétain se lance des fleurs car c’est lui qui commandait quand les Allemands ont attaqué en février 1916 ; il n’a pu les empêcher de progresser de plusieurs kilomètres, de prendre les forts de Douaumont, Vaux… mais la ville de Verdun n’est pas tombée ; il s’en glorifiera longtemps).

« D’autre part, le général en chef a cité à l’ordre de l’armée le général Guillaumat, commandant de la 2e armée, dans les termes que voici : «  A préparé et dirigé avec maîtrise les opérations dans lesquelles la 2e armée, en deux journées de bataille, a enlevé les positions ennemies sur un front de 10 km et porté les lignes françaises au nord de la Cote 304 et du Mort-Homme, objectifs des attaques allemandes de mars à juin 1916 » .

 

v 25 août

 

L’Etat Major et la 2e armée ont aussi droit à une citation du même ordre.


Nos Années Cruelles / Jean Bourgeon / Chronique du 15 juin 1918

 

« Le général Guillaumat gouverneur militaire de Paris »

 

C’est le titre en une du Populaire qui présente en page intérieure la biographie de l’intéressé :

 

« Le général Guillaumat est une des étoiles qui ont monté rapidement pendant la guerre. Il n’a que cinquante quatre ans et est originaire de la Charente-Inférieure…

Son père était capitaine… Seule une valeur précoce put le faire sortir de Saint-Cyr en 1884, major de sa promotion (ici le journal aurait pu rappeler que Guillaumat prépara Saint-Cyr au Lycée de Nantes). Comme la plupart des têtes de file du temps de paix, il va chercher en Afrique et aux colonies l’occasion de se distinguer. Une grave blessure reçue à Tien-Tsin lui vaut son quatrième galon. Commandant à 37 ans… Il professe à saint-Cyr l’histoire militaire. Il sort de l’Ecole de guerre avec mention très bien.

Le cataclysme de juillet 1914 le trouve général de brigade depuis un an et chef de cabinet du ministre de la guerre Messimy. Le général Guillaumat obtient en décembre 1914 la troisième étoile… ».

 

  • Guillaumat (Adolphe)
  • Année de naissance : 1863
  • Fonction : général / ancien de Saint-Cyr
  • Fonction à l'école : élève