« ANTHOINE François-Paul
(1860-1944)
Élève / Général
Né au Mans (Sarthe) le 28 février 1860, il est le fils d’Émile Anthoine, professeur de rhétorique au lycée de Nantes de 1864 à 1872. Il sert au Tonkin (1885-1887). Chef d’État-major de la IIème armée auprès du général de Castelnau à l’automne 1914, il commande ensuite la 20ème division d’infanterie, puis le 10ème corps d’armée. Le 25 mars 1917, il prend le commandement de la IVème armée, avec laquelle il participe en avril et mai à l’offensive du Chemin des Dames, puis de la Ière armée le 15 juin 1917. Le 22 décembre 1917, il devient chef d’état-major général au grand quartier général auprès du général Pétain. Il est relevé de ses fonctions et remplacé par Buat le 30 juin 1918, lors de la purge voulue au grand quartier général par Clemenceau après l’offensive allemande réussie de la fin mai. Mis en disponibilité, il devient, le 31 octobre 1918, inspecteur général des travaux de la zone des armées. A partir de mars 1919, il est le commandant général des formations de prisonniers de guerre dans les régions libérées. Un an plus tard, il est à nouveau mis en disponibilité. Il passe au cadre de réserve, en juin 1921, après avoir terminé sa carrière comme président de la commission d’études interarmes sur le harnachement.
Source : Dictionnaire biographique in Nantes. Le Lycée Clemenceau. 200 ans d’Histoire p. 367
(Nantes, Éditions Coiffard, 2008)
« Anthoine (François-Paul), au début de la campagne, Général de Brigade, Chef d’Etat-Major de la 2e Armée du 5 août au 9 octobre 1914. Commandant de la 20e Division d’Infanterie du 10 octobre 1914 au 9 septembre 1915. Commandant du 10e Corps d’Armée du 10 septembre 1915 au 23 mars 1917. Commandant de la 4e Armée du 24 mars au 8 juin 1917 et de la 1re Armée du 9 juin au 22 décembre 1917. Major Général au Grand Quartier Général du 22 décembre 1917 au 30 juin 1918, puis chargé de missions. Officier de la Légion d’Honneur le 30 décembre 1914, Commandeur le 1er octobre 1916, Grand Officier le 16 juin 1920, Grand Croix de la Couronne de Belgique, du Soleil Levant du Japon et de l’Aigle Blanc de Serbie (avec glaives), Chevalier Commandeur de l’Ordre du Bain, Croix de Guerre Belge, Grand Officier de l’Etoile de Roumanie (avec glaives). Deux fois cité à l’Ordre de l’Armée.
Citations :
Commandant de Corps d’Armée des plus brillants, tant par l’étendue de ses connaissances que par ses qualités d’activité, d’entrain et de fermeté. A donné, aux attaques de septembre 1916, de nouvelles preuves de sa valeur en enlevant sur un front de 6 kilomètres, une position ennemie puissamment défendue.
Officier général remarquable par son esprit de prévoyance, par sa connaissance approfondie de l’organisation et du fonctionnement des services d’une armée. Ayant reçu la mission de conduire, le 17 avril 1917, la 4e Armée à l’attaque des hauteurs de Moronvilliers, position naturellement très forte, savamment organisée de longue main par l’ennemi, a su réaliser d’une manière impeccable la préparation et l’exécution de l’opération. Chargé dans l’été de la même année, de faire coopérer la 1re Armée à l’importante offensive britannique dans les Flandres, a su remplir son rôle avec un tact et une compétence qui lui ont acquis l’entière confiance du Haut Commandement et de nos Alliés. »
Source : Lycée Clémenceau – Association Amicale des Anciens Élèves – Livre d’Or de la Guerre pp. 34-35
(Nantes, Imprimerie Mthe Chantreau & Cie, 1921)
Le 30 novembre 1917, à Saint-Pol-sur-Mer (Nord), le général Anthoine, commandant de la Première Armée en Flandre, remit la croix d’officier de la Légion d’honneur au capitaine Heurtaux, lui-même ancien élève du lycée de Nantes, et la croix de chevalier au sous-lieutenant Fonck, « au nom de Guynemer ! ».