L’historien Jean Bourgeon a relevé, à la date du 14 avril 1918 :
« A Verdun, le général Buat note dans son Journal :
« Dimanche. C’est un peu jour de repos. Pas pour tout le monde cependant car la 20e division a subi, cette nuit, une attaque par les gaz très violente. Les Boches ont employé leur procédé de tir dit par « projector ». Il consiste à faire partir simultanément, par mise à feu électrique, une série de lance-bombes qui, toutes orientées dans une zone de terrain donnée, y projettent instantanément une masse de projectiles toxiques (Surpalite, Oxychlorure de carbone) dont l’inhalation est mortelle. Comme cela arrive presque immédiatement après l’apparition d’une grande lueur, la surprise est complète et la plupart du temps les hommes n’ont pas le temps de mettre leurs masques. Le résultat nous coûte 16 tués, 82 intoxiqués et une vingtaine de blessés. C’est beaucoup ». «