mercredi, 17 juillet 1918

Un document de guerre offert à la Ville de Nantes

Sous ce titre, Le Phare annonce que hier, le rideau de scène du 81e RIT « a été remis au nom de la 8e Armée à M. le maire de Nantes, en présence de plusieurs membres du Conseil. Une place d’honneur va lui être réservée parmi nos souvenirs locaux, et nul doute que nombreux seront ceux de nos compatriotes qui voudront admirer l’œuvre de Henri Nozais ».

« Qu’il nous soit permis d’adresser nos plus sincère remerciements à M. le général commandant l’armée de Lorraine et à M. le commandant Paul Boncour pour la délicatesse qui a inspiré ce joli geste »

 

Auparavant, le journaliste a rappelé que : « Grâce aux efforts de M. le commandant Paul Boncour, l’ancien ministre du travail, qui a eu l’honneur de commander un bataillon du 81e, ce groupe théâtral est devenu, par ordre de M. le général commandant l’armée de Lorraine, un élément d’armée.

« Ce théâtre distribue la saine gaieté à nos soldats jusque dans les cantonnements les plus voisins du front. C’est dans les baraques du « Foyer du Soldat » qu’il joue généralement. Ces baraques spécialement aménagées, comportent toutes une scène, des décors, un rideau, et celui du 81e n’est plus employé. C’est pourquoi M. le général commandant l’armée de Lorraine a pris la décision de charger M. le commandant P. Boncour – dont la sympathie pour notre grande cité s’est accrue du fait qu’il a commandé un bataillon de nos concitoyens… – de faire remettre à la ville de Nantes ce document de guerre ».

 

Le Phare reviendra sur la remise de ce rideau, le 25 juillet prochain au moment où il sera exposé au Musée des Beaux-arts en précisant : « Le rideau… n’a point la prétention d’être une œuvre d’art. C’est simplement un document, un document de guerre, qui atteste et la bonne humeur de nos territoriaux sous le feu de l’ennemi et la sollicitude des industriels et commerçants pour leurs compatriotes mobilisés ».

 

g 17 juillet

 

 

Ce rideau et le théâtre du 81e RIT de Nantes ont déjà fait l’objet de nombreuses chroniques :

23 décembre 1915 ; 3 janvier 1916 ; 25 janvier 1916 : 7 février 1916 ; 15 juin 1916…