vendredi, 13 juillet 1917

Remise des prix au Lycée : de quoi y perdre son latin

Au théâtre Graslin, sous la présidence du général de l’Espée, commandant en chef du 11e corps d’armée se tient, en présence de tout ce que la ville compte de personnalité, la proclamation solennelle des récompenses au Lycée de garçons.

 

Laissons la parole au Populaire :

 

« M.F. Simon, professeur de lettres, a été chargé cette année, de prononcer le discours d’usage. Il a choisi pour thème : l’Effort. L’Effort ? Un mot qui résonne à nos oreilles comme l’allègre sonnerie d’un clairon ! En de belles pages d’une parfaite tenue littéraire, M. le professeur Simon s’est adressé aux élèves : « Ne comptez pas que la vie doive vous être facile. Au sortir de cette tourmente, que de situations ébranlées, que de ruines à relever ! »

M. le général de l’Espée est un militaire et un chef. Son allocution, d’une superbe envolée patriotique, fut celle d’un soldat, d’un combattant : vibrante, énergique, prenante. L’orateur salua ceux de l’Yser, de la Marne, de Verdun… puis fit cette déclaration :

« Quand l’empire allemand s’écroulera nous aurons le droit de souffler, de nous reposer, de nous asseoir et de rendormir nos morts sous la pierre du tombeau ».

 

Ensuite on passa aux choses sérieuses : le palmarès et le repas.