mercredi, 5 août 1914

Nantes ville refuge !

« Nantes vient d’être désigné pour servir de lieu de refuge à une grande quantité d’étrangers qui ont dû quitter, en toute hâte, les régions de l’Est comprises dans la zone des opérations militaires… Nantes sera aussi un important centre de réception de blessés et de prisonniers. Ceux-ci seront internés surtout dans les îles du littoral : Belle-Île, Noirmoutier, l’île d’Yeu. » peut-on lire dans Le Phare du 5 août.

 

Ce jour-là, 2 500 ouvriers italiens et leurs familles, métallurgistes et mineurs de l’Est et du Nord de la France arrivent à Nantes après trois jours de voyage et de privations. « On devait les diriger vers leur pays, sur Modane, mais les nécessités de notre mobilisation en firent une espèce de caravane errante qu’on renvoya tantôt à droite, tantôt à gauche pour ne pas encombrer les lignes nécessaires au passage de nos soldats » écrit Le Phare du 7 août. Ces réfugiés sont hébergés dans l’ancien séminaire des Coüets à Bouguenais jusqu’au 11 août quand on les remet dans un train pour l’Italie.

 

Ville en guerre, Nantes inaugure sa fonction de cité d’accueil pour réfugiés, blessés, prisonniers et bientôt de ville de transit pour les forces alliées.