dimanche, 19 décembre 1915

L’Union sacrée est un combat

Dans Le Populaire de ce jour, « la fabrique de blanc » a beaucoup travaillé. La rubrique de Verax se résume à un grand rectangle vierge et l’éditorial de Gaston Veil, intitulé « Pour la liberté de conscience » ne compte pas moins de 8 blancs.

 

On devine, à travers ce qu’a laissé la censure que Veil, fervent défenseur de la laïcité républicaine, s’en prend à certains membres du clergé faisant du prosélytisme dans les hôpitaux nantais.

 

Après avoir proclamé son attachement à l’Union sacrée il écrit :

« Il n’y a d’union sacrée pour nous que dans la République, dans une République loyale et sincère… où l’on ne verrait pas certains partis conservant toutes leurs rancunes et leurs espoirs préparer sournoisement le renversement de nos institutions et de notre régime… dans une République enfin où la liberté de conscience, qui est le fondement même de toutes les libertés, ne serait plus violée tous les jours sous nos yeux. »

 

Sous l’Union sacrée, les vieilles querelles d’avant-guerre sommeillent.