lundi, 2 juillet 1917

L’offensive russe

Les journaux nantais consacrent leur une à la reprise de l’offensive russe contre les Allemands. Après l’échec de l’offensive du 3 juin en Galicie, provoquée par le refus de marcher des soldats, le ministre de la guerre, Kerensky, a lancé une nouvelle offensive le 18 juin. Après quelques succès initiaux, la contre-offensive allemande a fait reculer l’armée russe. Celle-ci repart à l’offensive le 1er juillet.

 

Alors que Le Phare reprend les communiqués de victoire de l’armée du général Broussiloff, Gaston Veil, dans Le Populaire, se veut prudent : « Avant d’avoir une opinion bien ferme, nous avons besoin de savoir si le feu qui vient de s’allumer ne va pas s’éteindre aussitôt ».

 

Outre l’échec des offensives précédentes G. Veil justifie ainsi sa prudence : « Les rapports ont l’air de se tendre entre le Soviet et le Gouvernement provisoire… Il y a là un antagonisme qui avait semblé s’atténuer au moment de l’entrée dans le ministère de plusieurs socialistes, mais qui, par la force des choses est redevenu ce qu’il était auparavant ».

 

G. Veil voit juste. Il ne le sait pas encore, mais ce 2 juillet, les Allemands ont déclenché une terrible contre-offensive. L’apprenant, les soldats de Petrograd et les marins de Kronstadt, bolcheviques ou anarchistes pour la plupart, décident de préparer une insurrection.