samedi, 7 novembre 1914

« L’oeuvre du couvre-pieds »

Sous ce titre, Le Phare du 7 novembre, publie l’appel suivant :

 

« Mme Buffet, femme du conseiller général, vient de prendre une heureuse initiative qui a reçu tous les encouragements de la Municipalité nantaise. Elle se charge, en effet de faire faire des couvre-pieds pour les ambulances militaires, les petites ambulances annexes, les casernes, les réfugiés, avec la laine détricotée que lui apportent les enfants des écoles.

« Cette laine, une fois cardée, peut faire de chauds couvre-pieds qui seront utilisés en même temps que le travail charitable de toutes ces jeunes élèves trouve un excellent emploi. Elle demande donc aux écoles de lui envoyer cette charpie, 13 rue Babonneau, et s’adresse également à la charité privée pour de la cretonne. Il en faut 6 mètres par couvre-pieds. Chaque don sera reçu avec reconnaissance ».

 

Avec l’entrée en guerre, le conditionnement moral des enfants devient une priorité des autorités. L’école en sera le creuset avec un enseignement réadapté mais aussi en mobilisant les élèves pour ces « œuvre de guerre » qui fleurissent sur le font de l’arrière. A Nantes, les heures de travaux manuels, surtout dans les écoles de filles, ont doublé depuis le début de la guerre.