mardi, 23 février 1915

« Leurs soldats et les nôtres »

Sous ce titre, Le Populaire se livre à un exercice habituel de propagande :

 

« Un des préceptes de la Kultur germanique édicte que ce qui est bon à prendre l’est aussi à garder. C’est pourquoi les soldats du Kaiser font main basse sur ce qu’ils trouvent dans les maisons et les propriétés particulières, sur les cadavres des soldats tombés sur le champ de bataille et jusque dans les poches des blessés et des mourants 

L’incendie, le pillage accompagnent les meurtres et les assassinats. La bande à Bonnot offrait un exemplaire réduit des armées boches en campagne. Ici et là, nous trouvons la même férocité dans le crime, la même bestialité dans l’assassinat, la même rapacité dans le vol…

En regard de ces mœurs sauvages, il convient de mettre en parallèle les sentiments d’humanité, de loyauté, de probité dont les soldats alliés font preuve en toute circonstance. Il y a quelques semaines, un fantassin français découvrit, dans une tranchée, une liasse de titres au porteur ayant une valeur de cent mille francs. Le petit pioupiou, soldat d’un sou, dit la chanson, remit cette fortune à son chef… »