jeudi, 27 décembre 1917

Les Nantais sont de la revue à Nancy

Depuis le 8 octobre 1916, Le Phare ne nous donnait plus de nouvelles des activités théâtrales du 81e RIT de Nantes sur le front.

 

La troupe du régiment avait connu le succès avec ses deux revues « C’est beau mais… » et « Casque… c’est ? ».

 

Succès qui ne laisse pas indifférent Paul Boncour (ancien ministre du Travail) qui a délaissé momentanément la politique pour aller combattre. Le 19 mai 1917, il devient capitaine du 3e bataillon du 81e RIT où il sympathise avec les officiers et comédiens nantais. Passé à l’état-major de la 8e Armée le 1er septembre 1917, il prend l’exemple de la troupe du 81e RIT pour convaincre le général Gérard, commandant la 8e Armée, de constituer un groupe théâtral qui y irait jouer dans les nouveaux « Foyer du Soldat » créés pour lutter contre la morosité qui a frappé l’armée en juin.

 

La troupe du 81e RIT est donc devenue la troupe de la 8e Armée. Le Phare de ce jour, reprenant un article de L’Est républicain nous apprend qu’elle représente en ce moment, à Nancy, salle Poirel, une nouvelle revue écrite, comme les précédentes, par G. Péaud : « Tank… y en aura ». Les décors sont toujours de Nozais et la musique de Paul Ladmirault. Parmi les acteurs on retrouve Bertet, Codur, Crouan, David Diedisheim. Cette revue très nantaise enchaîne : « une succession attrayante d’épisodes de la vie du soldat au front » en butte à la censure, aux chars d’assaut et à la Ligue antialcoolique.

 

 z 27 decembre

 

La troupe de la 8e armée en représentation à Nancy (DR)