samedi, 6 janvier 1917

Les lapins au secours de la patrie

Pour faire face à la pénurie qui s’installe, le gouvernement multiplie les initiatives.

 

Sous prétexte de développer un enseignement agricole dans les écoles primaires, une circulaire du ministre de l’Instruction publique, en date du 6 janvier 1917, recommande aux instituteurs de créer des jardins et petits élevages dans leurs établissements.

 

Quelques écoles nantaises tentent l’aventure.

 

« Pour obéir aux nécessités de l’heure, nous avons recommandé les plantations utiles, pommes de terre et haricots dans les jardins. Nous avons quarante pieds de pommes de terre et une vingtaine de pieds de haricots à l’école, dans des jardins qui n’avaient jamais produite que des fleurs ; c’est pour l’exemple. De plus quelques mètres carrés ont été ensemencés en trèfle car on a des lapins. Deux mères furent achetées pleines. Les petits furent nourris des débris de la cantine, d’épluchures apportées gentiment par nos élèves, et en toute petite partie de notre trèfle qui ne grandit pas assez vite pour leur appétit. Nous avons déjà fait un bénéfice de dix francs quinze versés au trésorier de l’œuvre des pupilles, et il nous reste cinq lapins qui seront bons à manger, c’est-à-dire à être vendus pour les orphelins de guerre, dans une quinzaine de jours ».

Rapport de la directrice de l’école de filles de la rue Evariste Luminais

c-6-janvier

Elevage de lapins à l’école de filles du Port-Communeau (AMN)