dimanche, 22 décembre 1918

Les études et la peur du noir

Après la classe les enfants peuvent choisir de faire leurs devoirs chez eux ou de rester à l’étude de l’école. Ceci les oblige, l’hiver, à rentrer à la maison quand la nuit est tombée. Alors, à la peur de l’obscurité s’en ajoutent d’autres selon la directrice de l’école de filles du boulevard de la Colinière :

 

« Les études furent moins suivies cet hiver : le manque d’éclairage ; le manque de sécurité avec l’intensité des mouvements des véhicules français et américains. Les dangers de toutes manières, de la route mal fréquentée le soir par les soldats de toutes couleurs, nègres, marocains, annamites empêchèrent les parents de les laisser le soir. Ils les envoyèrent dès qu’il fit jour ».