samedi, 4 mai 1918

Les avocats des espionnes à l’Elysée

Le journaliste du Populaire qui suit l’affaire des deux femmes emprisonnées à Nantes et condamnée à mort pour espionnage écrit :

 

« Nous avons rencontré vendredi après-midi Me Robiou-du-Pont, de retour de Paris, où il avait eu audience, en même temps que son confrère Me Bachelot de Villeneuve, du président de la République.

Me Robiou nous a dit qu’ils avaient été très aimablement reçus per le chef de l’Etat, et que pendant l’entretien d’un quart d’heure environ, M. Poincaré s’était vivement intéressé aux explications, au plaidoyer suprême des défenseurs.

Quant à la décision du Président, les avocats n’en peuvent rien présumer, M. Poincaré s’étant montré impénétrable à cet égard.

Cette décision est évidemment imminente ».