dimanche, 8 septembre 1918

« Les alliés approchent de la ligne Hindenburg »

C’est le titre du Populaire qui surmonte des communiqués victorieux :

« Au cours de la journée, l’avance de nos troupes a atteint sept ou huit kilomètres en profondeur sur le front de la Somme ». (communiqué français) ;

« Sur tout le front, les Allemands poursuivent leur retraite sous la pression continue de nos troupes… ». (communiqué britannique)

 

A Ludendorff, qui avait programmé une percée puissante et rapide, Foch et Haig ont opposé une pression continue sur une longue période ponctuée d’attaques répétées sur plusieurs secteurs qui déstabilisent l’ennemi et l’empêche de réorganiser ses lignes de défense. Mis en difficulté, Ludendorff a donné l’ordre à ses troupes de se replier sur la ligne Hindenburg, leur base fortifiée d’où il tenait le front depuis un an, avant l’offensive Michael de mars dernier. Français et Britanniques approchent de la fameuse ligne :

« Il va se jouer maintenant une grosse partie. Si, sur ces positions qu’ils déclaraient jadis inexpugnables, les Allemands étaient enfoncés, la situation, qui est déjà très mauvaise pour eux, deviendrait pire… Nous verrons à brève échéance ce qu’il en adviendra… Les Boches reviendraient sans doute très volontiers à l’ancienne guerre des tranchées qui leur permettrait de durer. Mais les tanks ont changé la face des choses… ». (Gaston Veil dans Le Populaire).

 

Alors ?