mardi, 15 mai 1917

« Le général Pétain, Généralissime »

Sous ce titre, les journaux nantais publient la décision prise en conseil des ministres confiant au général Pétain le commandement en chef des armées françaises à la place du général Nivelle.

 

Ce dernier est sanctionné pour l’échec de son offensive de printemps sur l’Aisne, mais les journalistes ne peuvent l’écrire.

 

Gaston Veil s’y risque dans Le Populaire : « A la guerre il n’y a que les résultats qui comptent. Quand même on vient nous expliquer à nous autres profanes que les chefs ont déployé beaucoup de science et ont appliqué toutes les règles de l’art militaire, ces considérations nous touchent très peu, si l’effet ne répond pas à cette habileté théorique ».

La suite est censurée, soit les deux tiers de l’éditorial.

La grande muette fait aussi la sourde oreille.