samedi, 4 novembre 1916

« Le fort de Vaux »

C’est le tire de l’éditorial du Populaire où Gaston Veil métamorphose les ruines inutiles de Vaux en mythe national :

 

« Que cette place ne soit plus qu’un monceau de ruines, qu’elle ne serve même plus à rien, peu nous importe pour le moment. Nous ne voyons qu’une chose, c’est que le fort de Vaux est à nous, et Vaux, comme Douaumont, ce sont deux drapeaux.

Ces deux drapeaux, après une héroïque résistance, étaient tombés aux mains de l’ennemi. Nous les avons reconquis, et plus ils sont déchiquetés par les obus, plus ils sont précieux pour nous.

Les Allemands peuvent prendre des airs méprisants et prétendre, pour cacher leur défaite, que la possession de Vaux ne présentait plus pour eux aucun intérêt. Même si ce qu’ils disent là était vrai, nous n’en serions pas moins fiers d’avoir repris ce fort ».

 

La reprise des forts et le repli stratégique allemand ne marquent pas pour autant la fin de la bataille de Verdun.