lundi, 10 mai 1915

Le début de la deuxième offensive d’Artois (en léger différé)

Après le témoignage en direct d’Albert Poumailloux voici un extrait du communiqué officiel du 9 mai, publié dans les journaux nantais le 10 :

« Nous avons enlevé, sur un front de sept kilomètres, deux et parfois trois lignes de tranchées ennemies très solidement fortifiées… Notre avance en profondeur atteint sur certains points quatre kilomètres. Nous avons fait plus de deux mille prisonniers et pris six canons.»

 

La réalité est un peu différente. Le 9 mai, la troupe, commandée par le général Pétain, attaque sur un front large de 6 km. En quelques heures, les Français parviennent à submerger le système de tranchées allemand, progressant de plus de 3 km. Mais les réserves, disposées trop loin du front, sont incapables de rejoindre les lignes suffisamment vite pour exploiter cette spectaculaire percée, alors que l’artillerie française est désormais incapable de protéger les unités les plus avancées. Celles-ci sont mitraillées sur leur flanc.

Albert Poumailloux a ce commentaire dans son « Journal » : « Hécatombe ! en effet, c’en fût une ! »..