jeudi, 5 décembre 1918

L’armée sur le pied de paix

Le Grand Quartier Général s’est installé à Metz.

 

 

Le général Buat note dans son Journal :

« Je ne sais comment il se fait que la période d’armistice exige plus de travail encore que celle des opérations. Il est vrai que les questions à traiter sont d’un tout autre ordre : administration, change, démobilisation, projet d’organisation d’une armée sur le pied de paix, emploi des soldats allemands – alsaciens-lorrains ou immigrés – rentrés des armées, navigation sur le Rhin, transit à autoriser d’une rive à l’autre, production des usines de la Sarre qui ne peuvent fonctionner qu’au moyen du coke produit par le bassin de la Ruhr, etc., sans compter les incidents auxquels donnent lieu l’application des clauses de l’armistice. C’est affolant mais on tient bon.

Aujourd’hui les premières plaques indicatrices des rues sont apparues dans notre quartier : avenue Maréchal-Joffre, boulevard Président-Poincaré, boulevard Georges-Clemenceau… Il paraît que le maréchal Pétain et le maréchal Foch ont aussi leur rue ou leur avenue. M. Guist’hau ne m’a-t-il pas écrit récemment qu’après un vote du Conseil général de la Loire-Inférieure associant mon nom à celui de Clemenceau, je devais aussi m’attendre à posséder une rue à Nantes ! C’est le commencement de la gloire ! ».

 

l 5 décembre

A Nantes, la rue du général Buat prolonge la rue du maréchal Joffre.