vendredi, 7 février 1919

La vie chère

« On voudrait exciter les esprits et créer un mécontentement en France, qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Au premier rang, la vie chère. Certes, bien des gens ont eu le tort de se figurer que du jour au lendemain, quand la guerre serait finie, les denrées reviendraient à leur prix normal. Mais, sans tomber dans cette erreur, on était en droit de supposer qu’après l’armistice on pourrait manger, se vêtir, en un mot se procurer ce qui est nécessaire à la vie, à meilleur marché qu’on ne l’avait fait ces derniers temps. Or, le coût de la vie depuis le 11 novembre a plutôt augmenté que diminué ».

Voilà ce qu’écrivait un chroniqueur du Populaire il y a quelques jours.

 

Aujourd’hui, le quotidien revient sur la question de la vie chère en publiant un tableau comparatif des prix des produits de consommation courante en juillet 1914 et en février 1919 : la douzaine d’œufs est passée de 1,40 F. à 8, 40 F. ; la boîte de sardines de 0,70 F à 2,40 F. ; le savon de 0,70 F à 2 F. ; 250 g de beurre de 0,90 F à 4, 50 F. ; la bouteille de cidre de 0,40 F à 1 F. ; 2 litres de vin ordinaire de 1 F. à 4 F. etc.

 

b 7 février