mercredi, 13 janvier 1915

La propagande à la pointe du combat

Pour galvaniser l’arrière, faute de succès militaires d’ampleur, la propagande entonne les rengaines habituelles comme celle de l’ennemi épuisé qui bientôt implorera la paix.

 

Ainsi dans Le Populaire du 13 janvier :

« Un capitaine d’infanterie qui se trouve actuellement dans les tranchées de l’Aisne, vient d’écrire à sa famille une lettre dont nous extrayons le passage suivant :

‘ On dit que les Allemands manquent de cuivre pour fabriquer les munitions et que pour s’en procurer ils emploient tous les moyens. Partout où ils passent, ils raflent les boutons de porte, les boutons de sonnette et les batteries de cuisine. Cette récolte ne doit pas suffire à leurs besoins, car nous avons constaté, pendant notre dernière attaque, que tous les Boches que nous avons occis n’avaient plus de pointes à leurs casques. Comme elles sont en cuivre, ils les ont dévissées pour les envoyer à la fonte… ‘

Des casques à pointe…  sans pointe, c’est le commencement de la fin. »