jeudi, 30 juillet 1914

La diplomatie impuissante face aux états-majors

« Un angoissant dialogue entre Berlin et Petersbourg », titre Le Populaire le 1e août.

Après le kaiser Guillaume II, c’est son cousin germain le tsar Nicolas II qui hésite à franchir le pas. Espérant en la diplomatie il  retient sa signature au bas de l’ordre de mobilisation générale que lui présente son Etat-major.

 

Jean Jaurès qui revient d’Amsterdam, où il a participé à la réunion de l’Internationale socialiste, veut encore croire à la paix : « Ma conviction est que les grandes puissances ont une volonté de paix. Je me suis porté garant au bureau de l’Internationale que la France était pacifiste » (Le Populaire du 1e août).

 

Si les responsables politiques tergiversent, espèrent encore dans la négociation, partout les états-majors poussent à la guerre. Quand ils  apprennent les hésitations du Tsar, les généraux russes haussent le ton, menacent. A 18 h, Nicolas II signe l’ordre de mobilisation générale.