vendredi, 2 février 1917

La carte de sucre

L’intensification de la guerre maritime provoque un début de pénurie. Les députés viennent de débattre de « La crise du charbon ». C’est le titre du Populaire qui y consacre toute sa première page tandis qu’au verso il évoque la pénurie de pétrole et de gaz.

 

La crise ne s’arrête pas là. Faute d’approvisionnement, deux raffineries de sucre ont fermé leurs portes. Un arrêté préfectoral de ce jour prescrit l’établissement de « cartes de sucre ». Ces cartes familiales donnent droit, chaque mois, à des quantités de 250 gr à 750 gr selon l’âge du bénéficiaire. Pour recenser les besoins et établir les cartes des 60 000 ménages nantais, dans un délai minimal, l’administration municipale a fait appel au dévouement du personnel enseignant des écoles publiques et privées de la ville.

 

Le directeur de l’école de garçons de la rue de la Faïencerie écrit que dans son établissement : « le service fonctionna sans interruption, même pendant les heures du déjeuner, pendant les huit jours prescrits par les instructions municipales ».