vendredi, 11 mai 1917

« J’aime les endroits civilisés »

Jacques Vaché, mobilisé sur le front d’Artois, écrit à son amie Jeanne Derrien :

 

« Tout de même, si la guerre n’allait jamais finir ? – Tant cela apparaît par instants comme une nouvelle vie organisée on ne sait plus quelle opinion avoir.

Ma grande ambition actuelle serait quelques jours au bord de la mer, simplement – du sable très blanc, une mer outremer, et un ciel éblouissant, avec, un peu loin, les bribes d’un orchestre assoiffé des bocks ruisselants : Car j’aime les endroits civilisés ».