dimanche, 30 août 1914

En cas d’événement grave

Depuis le 20 août, l’armée française a perdu près de 200 000 hommes tués, disparus ou prisonniers.

Les familles, inquiètes de ne plus recevoir de courrier, harcèlent les autorités militaires qui réagissent par un communiqué publié dans les journaux nantais le 30 août :

 

« L’annonce aux familles en cas de décès »

 

« L’Administration de la Guerre a constaté qu’une erreur tend à s’accréditer dans le public qui croit que les familles ne peuvent être prévenues des décès ou des blessures concernant les miliaires aux armées qu’en formulant une demande de renseignements.

 

« Le ministre de la Guerre tient à porter à la connaissance des familles que les dispositions nécessaires ont été prises pour qu’elles soient prévenues, sans aucune demande préalable, du décès, de la blessure, de la captivité et aussi de la disparition lorsqu’elle aura été constatée par un acte en relatant les circonstances.

 

« Tous les militaires aux armées ont été tenus d’indiquer, avant leur départ, l’adresse de la personne à prévenir en cas d’événement grave. C’est cette personne qui est considérée par l’Administration de la Guerre comme ayant droit à la communication réglementaire. »