mardi, 15 août 1916

Ecoliers en vacances : garder ou conserver

A l’été 1914, pour éviter le vagabondage d’enfants privés de leur père mobilisé tandis que la mère travaille à l’usine, les écoles ont organisé des garderies.

 

 

L’expérience est renouvelée en 1915 et à l’été 1916 ; mais c’est un échec, comme le reconnaît le directeur de l’école de la rue Gutenberg, à Chantenay :

 

« L’école a gardé les enfants laissés sans surveillance pendant les grandes vacances, du vendredi 11 août au mercredi 20 septembre inclus, pendant 3 semaines à l’école de la rue de la Mutualité, et pendant 3 semaines à l’école de la rue Gutenberg.

Il y a eu une cinquantaine d’inscriptions, mais beaucoup d’enfants ont fait défection, et la moyenne des présences fut d’une vingtaine, pour l’ensemble des deux écoles. Le résultat a donc été peu satisfaisant. Dans d’autres groupes de garderies, il a été nul, et un remaniement complet de l’organisation de ces garderies a été envisagé pour la saison 1917 ».

 

 

Plusieurs raisons expliquent la faible fréquentation des garderies : enfants envoyés chez des parents à la campagne, aînés chargés de garder les plus jeunes… répugnance à s’enfermer entre les quatre murs d’une cour de récréation. Il y a aussi la concurrence des patronages religieux, où les enfants sont encadrés par de jeunes séminaristes dans des parcs privés.

Aussi le directeur de l’école de la rue Gutenberg considère-t-il comme un moindre mal l’initiative d’un grand industriel de la conserverie.

« Un nouvel essai de garderie dont l’organisation est due à Mr Louis Amieux, industriel à Chantenay et ancien élève du lycée de Nantes, et sous sa propre responsabilité, donne beaucoup d’espérances. Cette garderie se fera dans un parc, dit « La Chaumière », dont il est le propriétaire. Des bulletins d’adhésions, distribués aux élèves des écoles publiques et privées du 7e canton ont été signés en grand nombre. Pour la seule école de la rue Gutenberg, il était de 110 ».

Ud  15 août 16

Garderie de vacances à « La Chaumière »