mardi, 7 décembre 1915

Dysenterie

Dans ses Carnets , à ce jour, Maurice Digo note :

 

« Dysenterie. Dans tous les coins du cantonnement, on voit se poser de pauvres bougres, les tripes en marmelade, souillant de matières sanguinolentes les abords des granges et jusqu’à la paille des litières. Le commandement s’oppose aux évacuations, sauf pour les cas très graves, c’est-à-dire quand on a des chances de claquer avant d’arriver à l’hôpital.  Crise des effectifs»

« Dupas, Meurger, Tiquet, rencontrés aujourd’hui, sont également atteints, ils en ont marre et gueulent après les journaux. Je soutiens que rien ne sert de gueuler contre les journaux, ne pas les acheter suffit. »