dimanche, 30 décembre 1917

Cafard oriental

Arrivé depuis une semaine à Salonique, après avoir commandé à Verdun, le général Guillaumat, nouveau généralissime des armées d’Orient, ne peut s’éviter une comparaison :

 

« Tout le monde se plaint toujours, mais est pourtant loin d’avoir subi les épreuves des troupes en France. Un blessé hier dans toute l’armée. Cette tranquillité peut bien être payée par quelques cas de fièvre. Ce qui agit évidemment sur le moral, c’est l’éloignement, l’absence de nouvelles, et l’exagération de celles que l’on trouve dans les journaux ; un peu de malaria par là-dessus, et c’est le cafard ». (Lettre à son épouse)