jeudi, 21 juin 1917

« Ça va mieux ! »

C’est le titre de l’édito de Gaston Veil dans Le Populaire : « ça va mieux ! ».

 

Son collègue du Phare, Maurice Schwob en est lui aussi convaincu qui intitule son éditorial : « Pour les pessimistes ». Il y passe en revue tous les fronts, de la Russie au Moyen-Orient, des Balkans à la Somme, relevant tous les éléments laissant espérer une probable victoire.

 

Dans ces éditoriaux de commande, on n’oublie pas de stigmatiser les responsables de la colère des soldats qui se manifeste tous les soirs, mais avec une plus faible intensité, en gare de Nantes : « Depuis quelques semaines, on a vu des individus, dont la nationalité et les moyens d’existence sont également mystérieux, se promener de porte en porte, vendant des tapis ou offrant des petits verres, colporteurs de bibelots et surtout de fausses nouvelles, d’alarmes de sous-entendus inquiétants, affirmant tous les mensonges, niant toutes les vérités… »

 

Cette théorie du complot va enfin pouvoir s’appuyer sur un élément tangible. Aujourd’hui, un inspecteur de police de Nantes a trouvé dans un wagon d’un train de permissionnaires une brochure intitulée « La Paix ». Il y est écrit : « Assez de sang ! Assez de souffrances…. Debout les vivants ! ».

 

Pour l’indépendance de la presse, ça ne va pas mieux.