mardi, 1 janvier 1918

Bonne année quand même

 

L’éditorialiste du Phare, Maurice Scwhob, commence l’année comme généralement on la finit : un bilan.

 

« Au seuil de la cinquième année ensanglantée par le crime allemand il importe de faire le bilan de l’effort français… ». Après avoir passé en revue chaque année de la guerre il en arrive aux perspectives, ce qui est plus habituel un 1er janvier : « Mais lorsque les armées fraîches [les Américains] se joignant à nos grognards, auront délivré le Monde du despotisme et de la licence, la France sera-t-elle en état de jouir de cet âge d’or que le monde lui devra plus qu’à aucun autre ? Ne sera-t-elle pas saignée à blanc ?

Rappelez-vous l’effroyable tourmente de 1793 à 1815 qui dura non pas quatre ans mais vingt deux ans. La France en est sortie meurtrie, vaincue et pourtant plus grande que jamais ».

 

Même si la fin de l’éditorial se veut plus optimiste, le parallèle historique a de quoi émousser les caractères les mieux trempés.