mardi, 17 décembre 1918

Aux munitionnettes la patrie (peu) reconnaissante

Avec la fin des combats et la perspective du retour au travail des soldats se pose la question du devenir des ouvrières employées aux fabrications de guerre dans les entreprises publiques et privées ; celles qu’on appelle les munitionnettes.

 

Le Phare publie un extrait du Journal Officiel à ce propos sous le titre « Le licenciement des ouvrières travaillant pour la guerre »:

 

« Les plus grands efforts sont faits pour assurer le reclassement et le réemploi, à de nouveaux travaux, des ouvrières… Dans le cas où des licenciements deviendraient cependant inévitables, en dehors des départs volontaires, il serait tenu compte de la situation de famille des intéressés et les ouvrières congédiées des établissements de l’Etat seraient en principe désignées dans les catégories suivantes… ». (5 catégories sont citées en ordre de priorité).

 

Mobilisées en 1914, célébrées par la propagande quand on avait besoin d’elles, déjà concurrencées en 1917 par la priorité donnée aux invalides, les  « munitionnettes », ramenées à leur statut de main d’œuvre d’ajustement, sont poussées vers la sortie de l’usine avant même le retour des poilus.

 

 

l 17 décembre

 

Ouvrières dans une usine de munitions