samedi, 27 novembre 1915

Selon que vous serez…

Sur le front, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

 

Alors que les soldats s’aménagent, dans les tranchées, des « gourbis » faits de bric et de broc, certains officiers vivent dans des conditions plus confortables, comme le constate le Nantais Maurice Digo dans ses  Carnets :

« Samedi, 27 novembre :

Neige et verglas.

Appelé au P.C. de Compagnie pour la mise à jour des plans du secteur (Digo a une formation d’architecte), je suis ébloui par le confort de l’abri : lits en grillages, banc et table, placards pour le matériel et porte-manteaux pour les vêtements. Enfin, luxe inouï, un poêle sur lequel chauffe une gamelle de chocolat.

Après cette visite, chute verticale dans la tranchée glaciale et sans abri. »