François Verret et le « désir de mémoire qu’il faut réveiller »

« Danser sur un champ de bataille » titre Le Monde (24 janvier 2015) tandis que La Croix (22 janvier 2015) choisit « François Verret met la mémoire en ‘chantier' » pour annoncer son spectacle Rhapsodie démente, en tournée dans (presque) toute la France (Strasbourg, Rennes, Reims, Amiens, Cergy, Taverny, Fosses, Montreuil, jusqu’en juin).

 

Centrée sur la guerre de 14-18, la nouvelle chorégraphie de François Verret « saute à la tête comme un coup de boule  » (La Croix) tandis que « les tranchées, les camps, les tortures rejaillissent voilées ou explicites » (Le Monde).

 

Rhapsodie démente est le premier d’une série de trois spectacles, un élément du « Chantier 2014-2018 » mené par François Verret avec le soutien de trois institutions culturelles : la MC2 à Grenoble, le Pôle Sud à Strasbourg et l’IRCAM à Paris.

 

François Verret

François Verret

 

Au-delà de la seule performance, François Verret, qui souligne avec vigueur l’importance des « relais » et des « passeurs », s’engage dans un chantier tant artistique que citoyen.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le chorégraphe s’explique, dans La Croix, sur l’origine du projet. Au départ, il y a une révolte :

« J’ai l’impression de vivre une époque où le rapport au passé se simplifie à outrance et n’intéresse plus. »

 

Il s’inquiète de la perception qu’auront les citoyens – et notamment les jeunes – des cérémonies de commémoration de la guerre de 14-18 :

« J’entends parler de devoir de mémoire… Mais c’est un désir de mémoire qu’il faut réveiller ! »

 

 

Soulignons que François Verret est un ancien élève du lycée Clemenceau.

Son père n’est autre que le sociologue Michel Verret, qui enseigna la philosophie au lycée et que ses anciens élèves ont encore fêté récemment dans le parloir du lycée.